Durant ces quelques dernières années, l’apogée des nouvelles technologies révolutionne notre quotidien tout autant sur le plan personnel que professionnel. Fleurissent de nombreux secteurs aux développements tout aussi audacieux les uns que les autres tels que l’AdTech, AssurTech, EdTech, FoodTech, etc.
Parmi eux, la PropTech se fait doucement une place. Combo grammatical des termes «Property Technology», la PropTech n’est ni plus ni moins que la transformation du marché de l’immobilier à travers des acteurs aux nouveaux modèles ou des startups aux solutions technologiques innovantes.
Au sommaire
- Définition de la proptech
- Les différentes branches
- Les métiers qui s’y rattachent
- Les enjeux de la Proptecht
- Les savoir-faire de la Proptech
- Les starups qui composent la Proptech
Définition de la PropTech
Selon Frédéric Motta, DG de la startup WiredScore, «les PropTech transforment la chaîne de valeur, de la manière dont on cherche du foncier jusqu’à l’enrichissement des services qu’on apporte à des occupants d’immeubles de bureaux». En d’autres termes, il s’agit des entreprises cherchant à améliorer l’industrie immobilière, et ce tout en tenant compte du contexte digital sans cesse changeant et des nouveaux modes de consommation dont notre société s’acquiert.
Au coeur de la galaxie de la PropTech, gravitent plusieurs catégories : l’immobilier pur, les villes et bâtiments intelligents (les Smart Cities), l’économie collaborative, la construction (la ConTech) ainsi que la finance (la FinTech).
Les différentes branches de la PropTech
La PropTech est divisée en 3 segments :
– L’immobilier Smart (Smart Real Estate) vise à faciliter les opérations et le management de biens immobiliers
– L’immobilier FinTech (Real Estate FinTech) simplifie le commerce des biens immobiliers de propriétaires
– L’économie du partage dont les acteurs ont pour but de faciliter l’utilisation de bien immobiliers
Selon les points de vue, d’autres classifications apparaissent parfois comme Bâtiment/Habitat ou Innovation physique/Innovation digitale. Cependant, le champ d’application des entreprises de la PropTech est vaste. En effet, l’immobilier regroupe des activités très variées et il est en conséquent compliqué de catégoriser réellement les acteurs de la PropTech.
Parmi la multitude de startups présentes au Mipim de Paris, (Marché International des Professionnels de l’IMmobilier), certaines s’adressaient aux promoteurs immobilier comme Vectuel qui permet de faire visualiser des projets en 3D, d’autres telles que Mon Maître Carré visaient directement la clientèle (ici, celle nécessitant un nouvel aménagement en mettant en concurrence directe des architectes), tandis que d’autres comme MyNotary facilitent les démarches juridiques notariales par le biais du numérique. Cependant, le secteur le plus précurseur en termes de technologie reste actuellement celui du BTP, qui recourt de plus en plus au BIM (Building Information Modeling) et dont les maquettes 3D numériques font office de tests durant la phase de construction.
Selon le mouvement de la French PropTech, il faut «repenser, révolutionner, améliorer – à l’aide des nouvelles technologies – les services du secteur immobilier au sens global (architecte, BET, transaction, location, promotion, construction, gestion des actifs…) dans le but de répondre, en toute transparence, aux usages et aux attentes des consommateurs». Lancé le 15 juin 2018, ce mouvement à l’initiative de la startup EP spécialisée dans la gestion de données immobilières, projette de créer un bureau national ainsi qu’un bureau local dans chaque grande métropole, afin de mutualiser les ressources communes et de mettre en place «des bâtiments qui feraient office de laboratoires pédagogiques et permettraient d’illustrer comment chaque startup peut intervenir sur un même bâtiment auprès des grands acteurs du marché ».
Les métiers qui s’y rattachent
De nouveaux métiers et de nouveaux espaces se créent, conséquences directes résultant de l’apanage des nouveaux modes de fonctionnement des entrepreneurs et des salariés. L’immobilier change : on ne relate plus l’essor du coworking pour l’immobilier d’entreprise, l’arrivée du coliving pour le résidentiel, l’usage du crowdfunding dans le neuf et dans l’investissement, ou encore la pratique désormais courante du prêt de bien pour la location de courte durée.
Ainsi, de nouveaux métiers liés à l’immobilier en découlent : pilotes de drones, concepteurs de visites en réalité augmentée, spécialistes du home-staging virtuel, ou encore data scientist dont la data sur les clients et leurs habitudes immobilières permettra d’analyser, de contrôler, puis de réinventer l’immobilier de demain. Tous ces métiers visent à améliorer la fameuse chaîne de valeur immobilière.
La Proptech : l’aube d’une nouvelle tendance
La Global PropTech Survey de KPMG a révélé il y a peu que si 89% des entreprises de l’immobilier déterminent qu’elles doivent collaborer avec les startup de la PropTech pour s’adapter à ces nouveaux changements, seulement 24% d’entre elles ont véritablement défini une stratégie d’innovation inhérente. La tendance revêt aujourd’hui encore un caractère seulement embryonnaire, or Aneta Klimova, Chief Marketing Officer chez Spaceti, affirme que l’immobilier devrait réellement voir l’importance de la PropTech d’ici 2 ans à peine.
Quels sont les enjeux ?
Les enjeux sont majeurs pour les professionnels de l’immobilier : gain de temps, d’argent, facilitation des démarches, et prévisions d’usage sont des critères cruciaux désormais aussi bien pour les professionnels que pour les usagers. Les bailleurs, par exemple, pensent qu’ils pourront répondre plus vite aux demandes de leurs locataires, voire même les devancer grâce à l’analyse prédictive.
Il en découle 2 grandes tendances de fond qui se distinguent pour les entreprises de la PropTech :
– les startups suppléant les professionnels, proposant des outils améliorant l’offre et avantageant l’expérience client
– celles supplantant les professionnels, les désintermédiant, voire même les remplaçant et améliorant la productivité. Par exemple, des entreprises automatisent un maximum d’étapes, comme YOPA qui vise à réduire les honoraires.
L’une des attentes principales issue de la PropTech et de la transformation digitale réside dans le souhait de pouvoir prendre des décisions plus justes grâce à des données plus précises et de le faire plus rapidement grâce aux moyens mis en oeuvre.
Les savoirs-faire de la PropTech
Les startups de la PropTech ont une vision novatrice du marché de l’immobilier. Aujourd’hui elles désirent tout mettre à plat, fluidifier les process, supprimer les intermédiaires, réduire les délais et innover quant aux processus, grâce aux savoirs-faire dont elles font preuve. Elles conjuguent mobilité, big data, objets connectés, et dématérialisation pour réécrire les scénarios immobiliers de demain et proposer de nouvelles solutions.
La Real Estech, qui se fait aujourd’hui l’un des représentant français des startups immobilières, pousse la PropTech encore un peu plus loin et couvre l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur immobilier à travers 4 grands axes :
– financement : pour faire baisser le coût du capital apporté par l’investisseur
– construction : afin de réduire le coût du travail réalisé par le constructeur
– gestion : faciliter l’administration du bien par le propriétaire
– occupation : viser à améliorer l’expérience utilisateur de l’occupant.
Les startups qui composent la Proptech
Axeleo a dressé en 2020, le mapping des startups qui composent la Proptech française selon les différents métiers. Bien que l’étude soit subjective, elle dresse un portrait plutôt complet des startups et des entreprises qui dessinent l’immobilier de demain.
Les différentes catégories de métier ont été segmentées comme suit :
– Finance et Investissement
– Marché et Transaction
– Design et Construction
– Management et Opération
– Life & Work
Chacune de ces catégories se sub-divisent en plusieurs sous-catégorie. Au total c’est près d’une 250 startups qui sont identifiées par Axeleo dans son mapping.
Leosquare, un acteur de la Proptech
Leosquare est identifié par Axeleo comme un des acteurs de la Proptech dans la catégorie « Marché et Transaction » et plus précisément dans la sous-catégorie « Chasse immobilière ». Si la sous-catégorie d' »agences immobilières » aurait pu convenir également étant donné que nous faisons de la transaction et sommes détenteur d’une carte T, c’est le côté accompagnement client et la valeur ajoutée de notre service de chasse de bureaux clé-en-main qui a retenu l’attention et c’est évidemment un point très différenciant de notre marque au quotidien.