Dans le monde post-pandémique, le travail hybride devient la nouvelle norme pour les entreprises à travers l’Europe. Cet article explore comment les organisations adaptent leurs stratégies, réévaluent la valeur de l’espace de bureau et façonnent l’avenir du travail. Découvrez comment ces changements influencent la productivité, l’investissement immobilier et la culture d’entreprise.
Au sommaire
- Le Travail Hybride est là pour rester
- Réimaginer le bureau
- Perception changeante de la valeur et de l’objectif d’un bureau
- Les Modèles de travail sont en constante évolution
Aujourd’hui, la grande majorité des entreprises européennes ont adopté une forme de travail hybride. Il devient crucial pour les entreprises de trouver le bon équilibre entre le travail en présentiel et à distance. Pour autant le schéma n’est pas aisé dans un contexte où les évolutions vont vite et où chaque équipe et entreprise est différente : à la fois dans son organisation mais également dans sa culture. Bon nombre d’entreprises tatonnent encore à trouver le bon équilibre et apprennent en marchant. Les investissements pour trouver le modèle le plus pertinent par rapport aux attentes mais qui permettent de maintenir (voire d’accroître la productivité) sont de plus en plus importants.
OKTA a récemment produit un rapport sur la travail hybride dont les enseignements sont retraduis dans cet article.
Le travail hybride est là pour rester
Les taux d’adoption du travail à distance varient d’un pays et d’une industrie à l’autre, mais la plupart des entreprises permettent actuellement à leurs employés de travailler à distance jusqu’à 3 jours par semaine. Les entreprises en full distanciel restent rares en Europe, mais un nombre significatif d’employeurs (43%) donnent désormais à leurs collaborateurs la possibilité de travailler, quelques jours par semaine ou par mois, de chez eux ou d’ailleurs.
Ces entreprises explorent un éventail de modèles de travail multidimensionnels. Le modèle hybride « office first » (où l’organisation détermine quand les individus peuvent travailler à distance) est le plus courant parmi les modèles de travail hybride dans tous les pays sauf la Suède, où le travail hybride fixe (où les employés sont censés travailler depuis un lieu désigné selon un horaire fixe) prédomine. Seuls 15% des répondants déclarent que leur organisation a opté pour un modèle hybride flexible (où les employés peuvent choisir leur lieu de travail et leurs horaires en fonction de leurs priorités du jour). Les entreprises allemandes ont le taux d’adoption le plus élevé pour les modèles de travail hybrides « office first », et le taux le plus bas pour le travail en full présentiel.
Réimaginer le bureau
Le fait que le modèle hybride « office first » soit devenu le modèle de travail hybride dominant en Europe montre clairement que le bureau physique a toujours un rôle important à jouer dans les entreprises. Ce fait se reflète également dans l’augmentation des investissements immobiliers depuis la pandémie. Plutôt que de réduire les dépenses immobilières, les organisations dépensent pour reconfigurer les espaces de travail afin de mieux soutenir la collaboration en face à face.
Selon l’enquête JLL Global Research Future of Work Survey 2022, au moins 73% des entreprises prévoient de réduire la surface d’espace de bureau dédié dans leurs bureaux et d’augmenter la quantité d’espace de coworking, où il n’y a plus de bureaux attribués. Cette recherche révèle également que les entreprises considèrent désormais la collaboration comme l’objectif principal de leurs espaces de travail physiques, avec 55% des grandes entreprises (entreprises de plus de 10 000 employés) qui citent « faciliter la collaboration » parmi leurs principales priorités auquel doit répondre le bureau. De plus, 72% des répondants sont d’accord pour dire que le bureau physique restera central dans la culture de leur entreprises à long terme, et 77% disent que l’investissement dans sa qualité et son aménagement est un vrai pan de leur stratégie immobilière actuelle (plutôt que l’expansion).
L’enquête d’Okta révèle des tendances similaires. Dans les pays avec des taux élevés d’adoption des modèles de travail hybride « office-first » et fixe – comme les Pays-Bas et la Suède – les investissements immobiliers ont également augmenté à des taux plus élevés que la moyenne. Jusqu’à 75% des entreprises suédoises et 72% des entreprises néerlandaises ont augmenté leurs investissements immobiliers par rapport à leurs dépenses d’il y a 3 ans.
Perception changeante de la valeur et de l’objectif du bureau.
Le passage au travail hybride ne signifie pas que les entreprises n’investissent plus dans l’immobilier. 62% des participants à l’enquête déclarent que leur entreprise a augmenté ses investissements immobiliers au cours des trois dernières années. 94% sont d’accord pour dire que cette stratégie immobilière est influencée par l’adoption du travail hybride.
Les modèles de travail sont en constante évolution
Le passage à l’adoption généralisée du travail hybride est encore une tendance émergente, et en conséquence, les modèles de travail et leur mise en œuvre sont soumis à une réévaluation constante. Les entreprises modernes ont besoin de trouver des modes de travail qui les aideront à retenir les talents et à créer des cultures organisationnelles robustes et durables. Mais elles doivent aussi être prêtes à s’adapter face aux changements actuels et futurs, qu’ils soient réglementaires, économiques ou technologiques.
En juillet 2022, la Chambre des représentants néerlandaise a approuvé une proposition de loi facilitant le travail à domicile pour les employés aux Pays-Bas. Bien que cette proposition de loi n’ait pas encore été adoptée par le Sénat, il est fort probable qu’elle sera approuvée et entrera en vigueur vers 2023. Cette proposition soulève des questions sur les tendances réglementaires ailleurs dans l’UE : les autres pays, notamment ceux qui ont une longue histoire de protection des droits des travailleurs, suivront-ils bientôt ? Si c’est le cas, les employeurs dans d’autres pays devront se préparer à répondre à un plus grand nombre de demandes de travail à domicile. Et il est probable que les taux d’adoption du travail hybride augmenteront encore. Bien sûr, rien de tout cela n’est certain. En fait, la seule constante sur laquelle nous pouvons compter est l’inévitabilité d’autres changements. Pour cette raison, il est logique que la plupart des organisations prévoient de réévaluer leurs modèles de travail hybride – certaines le font de manière constante.
Malgré les incertitudes à grande échelle, il est clair que le travail hybride est là pour rester. Mais la popularité des approches hybrides « bureau d’abord » et les investissements continus dans l’immobilier indiquent également que les espaces de travail physiques joueront un rôle important dans l’avenir du travail. Au lieu de se tourner vers des modèles de travail purement à distance ou distribués, la plupart des entreprises européennes s’efforcent de rendre leurs bureaux plus attrayants pour une utilisation collaborative.
Tant que le travail sur site et hors site est privilégié – une tendance qui devrait se maintenir pour un avenir prévisible – les entreprises devront mettre en place des technologies qui permettent aux employés de travailler de manière transparente depuis leurs bureaux, leurs maisons, et partout ailleurs où ils se sentent productifs. Et ils doivent permettre cette productivité sans compromettre la sécurité et la conformité. Des solutions comme Okta’s Workforce Identity Cloud rendent possible pour les employés de se concentrer sur l’innovation sans avoir à se soucier de la sécurité – peu importe où ils travaillent.
De plus, avec des modèles de travail en constante réévaluation et révision, il est essentiel que les organisations choisissent des solutions d’identité et de sécurité qui sont intrinsèquement évolutives et adaptables, afin qu’elles soient prêtes à faire face à ce que l’avenir peut apporter.
